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Vertuose : entrepreneur Zéro déchet de mai

L’entrepreneur zéro déchet mis à l’honneur pour ce mois de mai est : Guillaume, président-fondateur de VERTUOSE.

Guillaume, de vertuose

Vertuose

Vertuose est une jeune start-up lyonnaise qui agit pour sensibiliser les entreprises, les collecteurs et les individus aux gestes de la transition écologique et de l’économie circulaire.

En France, 30 millions de produits électriques et électroniques dorment dans nos chaumières. L’ambition de Vertuose est de récupérer ces objets, de les réparer si besoin pour être réutilisés par d’autres et leur donner ainsi une deuxième vie.

Le processus se fait en trois temps :

  1. La collecte de produits, les entreprises étant les sources d’approvisionnement clés.
  2. Le tri & la réparation auprès leurs partenaires. Ressourceries, recycleries et ateliers de réparations trient, réparent voire remettent sous garantie ces objets pour les revendre d’occasion dans leurs propres magasins.
  3. Vente via le site Internet qui permet aux partenaires de proposer leurs produits en ligne.

Ce projet répond au triptyque du développement durable :

  • Écologique : en évitant la surconsommation de matières premières et en favorisant ainsi l’économie circulaire. Renforcement de la filière de recyclage en évitant le stockage en déchèterie sauvage et en favorisant ainsi la traçabilité.
  • Social : les entreprises sont majoritairement des entreprises de réinsertion ; donateurs et acheteurs peuvent échanger sur la nouvelle vie d’un produit.
  • Économique : en redonnant du pouvoir d’achat au consommateur.

Vertuose met aussi en avant la consommation locale, en effet, même un acteur passant par le site internet est redirigé automatiquement dans les magasins de sa région.

 

Logo de vertuose, un croisement de gouttes jaune et bleue donnant du vert

 

 

Site internet :

Joyeux anniversaire Zéro Déchet Lyon !

Zéro Déchet Lyon a un an déjà ! Il est temps de faire un bilan sur cette première année d’existence de l’association. Bilan tout à fait satisfaisant ! En effet l’association se porte plutôt bien : né comme le premier groupe local de Zero Waste France, aujourd’hui nous avons pas moins de 155 adhérents, une quarantaine de bénévoles actifs et plus de 3000 personnes qui suivent la page Facebook.

Au cours de l’année, nous avons organisé de nombreuses initiatives, toujours dans le but d’aller vers une société zéro déchet : formations, conférences, ateliers, sans compter notre présence lors d’évènements comme le salon Primevère. Il ne faut pas oublier non plus l’initiative MCMD (Mon Commerçant M’emballe Durablement), qui continue à connaitre un grand succès. Parmi d’autres activités devenues désormais une habitude, on peut mentionner également les apéros mensuels zéro déchet et les ateliers Faire soi-même. La sensibilisation à la réduction des déchets s’est accompagnée d’une  intense activité de réseautage auprès des entrepreneurs engagés dans cette même mission : à ce jour nous suivons 25 porteurs de projets. Nous sommes également en train de mettre en place un service d’accompagnement pour toute structure qui veut être suivie dans la diminution de ses déchets. Last but not least, on est très heureux d’avoir accueilli parmi nous notre  premier service civique, Emma, qui travaille avec nous pendant 8 mois.

Mais on ne va pas s’arrêter là ! En plus  de renforcer les projets en cours, nous souhaiterions atteindre de nouveaux objectifs pour la prochaine année : trouver un local, améliorer la gestion des bénévoles et créer un emploi dans les années à venir. On veut également créer un groupe dédié au plaidoyer pour intervenir auprès de la métropole de Lyon en proposant un plan de gestion des déchets alternatif. Du côté de la comm’ nous souhaiterions toucher un public différent de celui auquel on s’adresse habituellement, en prenant part à des évènements pas forcement en lien avec l’environnement (comme le Challenge Central Lyon), tout en continuant à tisser encore plus de liens avec d’autres associations et entrepreneurs…

Bref, plein de nouveaux challenges en vue pour ce 2017 ! Etes-vous prêts à nous suivre  ?

McDonald’s : une politique déchets à contre-courant de l’économie circulaire

Cet article a initialement été rédigé  par Zero Waste France et publié sur leur site. Nous le relayons.

En tant que principale chaîne de restauration rapide, premier franchiseur, second employeur privé à travers le monde, premier distributeur de jouets (via les Happy Meal™) et l’un des principaux clients de l’industrie agro-alimentaire, McDonald’s marque de son empreinte l’économie mondiale, mais aussi l’environnement. Si la multinationale est déjà sous le feu des critiques pour ses pratiques fiscales, sociales, voire anticoncurrentielles, ses pratiques environnementales en matière de gestion des déchets n’avaient pas encore fait l’objet d’un examen approfondi, notamment en France, deuxième marché mondial de l’enseigne en termes de chiffre d’affaires juste derrière les Etats-Unis.

A l’occasion de l’assemblée générale annuelle de McDonald’s à Chicago, Zero Waste France publie un rapport qui analyse la politique déchets de l’enseigne : modèle du tout jetable, faible taux de recyclage et absence de transparence dans les données communiquées.. les marges de progrès sont importantes pour McDonald’s France !

Déchets de McDonald’s : des résultats en régression

Le principe du tout-jetable sur lequel est fondé le modèle d’entreprise de McDonald’s est responsable de la production d’une quantité considérable de déchets : chaque minute, l’entreprise utilise près de 2,8 tonnes d’emballages jetables pour servir ses clients à travers le monde, ce qui représente 115 tonnes d’emballages jetés par jour en France (soit plus d’1 kg par seconde !). Malgré les  actions d’éco-conception mises en avant par l’entreprise dans son plan déchets, la production totale de déchets de McDonald’s semble être en augmentation en France, de l’ordre de 20% entre 2013 et 2015.

Du côté du recyclage, l’entreprise affiche des chiffres en baisse : de 26,5% de recyclage en 2013 à 25% en 2015. Le tri ne semble toujours pas généralisé à l’ensemble des restaurants en France.

Enfin, la proportion des déchets organiques dans le total des déchets produits par McDonald’s a augmenté de 13 à 20,3% entre 2013 et 2015. La plupart des ingrédients utilisés par l’entreprise ne nécessitant pas d’étape de préparation supplémentaire en cuisine, on peut estimer qu’une part importante de ces déchets correspond à du gaspillage alimentaire, qui aurait ainsi considérablement augmenté en deux ans.

Une politique à “géographie variable”

La politique déchets de McDonald’s se caractérise par ailleurs par des mesures à « géographie variable », malgré des menus et un service standardisés à travers le monde.

Ainsi, seuls 25% des déchets produits par McDonald’s en France sont recyclés alors que dans des pays européens voisins (Allemagne, Belgique, Pays-Bas), l’entreprise affiche des taux de recyclage de plus de 90%. 

La logique est la même pour la composition des emballages. McDonald’s a abandonné les boîtes de sandwiches en polystyrène (1990) et les gobelets en polystyrène (2013) aux Etats-Unis, en raison de l’impact environnemental de ce matériau. En revanche, l’enseigne continue d’utiliser le polystyrène dans de nombreux autres pays, notamment en Chine. Une pratique dénoncée par plusieurs associations qui demande à McDonald’s, à l’occasion de l’assemblée générale du groupe, de bannir l’utilisation du polystyrène partout dans le monde.

Un Manque de transparence

La politique déchet de McDonald’s France se caractérise également par une certaine opacité. Ainsi, contrairement à d’autres filiales comme McDonald’s Allemagne, l’enseigne ne communique ni la quantité de déchets produits par ses restaurants chaque année, ni le nombre de restaurants ayant mis en place le tri.

Zero Waste France a ainsi adressé un courrier à l’entreprise pour demander que soient communiqués ces données. De nouvelles réglementations sont en effet entrées en vigueur ces dernières années qui obligent les entreprises à trier les déchets organiques et les déchets recyclables en papier carton au delà de certaines quantités. Un respect des réglementations que les clients de l’enseigne devraient être en mesure de vérifier.

Le secteur de la restauration rapide A l’Heure de l’économie circulaire

Le rapport dresse en conclusion un certain nombre de recommandations pour diminuer les quantités de déchets produits par McDonald’s France, allant de l’utilisation de vaisselle réutilisable pour les repas sur place à la généralisation du tri dans tous les restaurants. Si McDonald’s porte une responsabilité particulière en matière de production de déchets au regard de sa taille et de ses activités, ces recommandations s’adressent également aux autres acteurs du secteur de la restauration rapide, dont le modèle repose souvent sur le tout-jetable.

 

CleanCup©, distributeur de boissons zéro déchet

Qui dit zéro déchet dit aussi zéro gobelet jetable. Aujourd’hui il y a une alternative écologique aux distributeurs automatiques : c’est CleanCup©, un distributeur-récupérateur de gobelets réutilisables qui fonctionne aussi comme une fontaine à eau. Le produit est le premier né de la société CED’IN, dirigée par Eléonore Blondeau.

La créatrice

Originaire de Toulouse, avec un parcours en Management et Gestion, Eléonore intègre en 2013 l’EM Lyon Business School, où elle est également responsable pendant 2 ans de l’association de développement durable de l’École, Planet&Co. Dès son arrivée, elle remarque à côté de la fontaine à eau principale de la cafétéria un énorme “ chapiteau ” de gobelets : “ Il y avait toutes les poubelles autour qui débordaient de gobelets pendant que sur la fontaine il n’y avait pas de distributeur, juste des gobelets entassés : c’était mal fait, ça sautait aux yeux. Dès qu’il n’y avait plus de gobelets, les gens en demandaient à la cafeteria : après avoir bu une gorgée, la même personne revenait 5 minutes plus tard pour reprendre un gobelet … et ainsi de suite ”. En examinant plus en détail ce phénomène, Eléonore se rend compte de l’impact que la problématique des gobelets jetables a sur l’école, pas seulement du point de vue écologique mais aussi au niveau économique : “ C’est plusieurs milliers d’euros, dizaines de milliers d’euros même dépensés tous les ans par l’École à cause des gobelets ”. D’ici à flairer un potentiel marché il n’y a qu’un pas. Puisque Eléonore est engagée à 100% dans son association, elle n’a pas le temps de développer le projet mais l’idée lui reste toujours en tête …

CleanCup©

Un constat

Après avoir obtenu son diplôme en septembre 2015, au lieu d’aller travailler dans le tourisme et le développement durable au Costa Rica ou à Shanghai, Eléonore choisit de rester à Lyon et commencer à développer le concept de CleanCup©. En quoi cela consiste exactement ? “ CleanCup© est une solution zéro gobelet jetable. Le cœur de métier n’est pas la fontaine à eau mais les verres réutilisables : notre but est d’éradiquer l’usage des gobelets jetables. En plus de ça, on sert de l’eau ”. Son fonctionnement est très simple. D’abord, il faut payer 1€ de caution dans la machine, ensuite on récupère un verre propre et vide et à ce moment on peut choisir de boire de l’eau ou une autre boisson, comme du thé ou du café. On peut prendre de l’eau directement depuis la machine, ou tout simplement récupérer  son verre pour se servir ailleurs. Une fois rafraichi, on réinsère son verre sale dans CleanCup© et on récupère la caution versée, pendant que la machine lave sur place le verre pour le préparer à sa future utilisation.

Les débuts du projet

Au départ Eléonore avait toutes les fonctions de CleanCup© en tête mais, en n’étant pas ingénieure, elle avait prévu de sous-traiter le développement du produit : “ Même si j’étais diplômée d’une école de commerce, j’avais choisi le développement durable donc il a fallu que je comprenne comment créer une entreprise et surtout comment développer un produit industriel ”. En 2016 elle participe à de nombreux concours pour gagner en visibilité, lever des fonds  mais aussi pour se faire challenger sur le projet. Au total, elle gagne 11 concours, dont “ 100 projets pour le climat ”, une initiative du Ministère de l’Environnement. Eléonore participe également à “ Lyon Startup ”, un programme de 4 mois qui propose un accompagnement gratuit à 5 entrepreneurs et aussi un concours de pitch mensuel. Au cours de cette expérience Eléonore fait la connaissance de Lionel, qui porte un projet de lave-vaisselle écologique, et ils s’entendent tout de suite très bien : “ Il est designer industriel, avec des compétences en mécanique, et il avait déjà réfléchi à des solutions de lavage. En plus on avait un intérêt commun vers l’écologie, donc on était très complémentaires ”. Eléonore lui explique son projet et Lionel commence à travailler à la conception, au design et à la mécanique de CleanCup©. En septembre 2016 ils créent la société CED’IN. Et c’est dans la capitale des Gaules qu’ils décident de s’installer : “ J’ai voulu rester à Lyon parce que c’est un vrai bassin industriel, notamment en mécanique et en plasturgie qui sont les deux corps de métier dont on a besoin pour notre produit. En plus je trouve qu’en termes d’entreprenariat, d’innovation et de sensibilité écologique c’est vraiment le meilleur terreau : il y a toutes les ressources industrielles et humaines nécessaires, il y a plein d’initiatives… Il manque un peu de volonté de la part de la Métropole parce que malheureusement ce n’est pas sa dynamique principale, en tout cas je pense que ça va changer ”. À ce jour l’équipe de CED’IN se compose de 6 personnes : 2 ingénieurs en électronique et systèmes embarqués, un ingénieur en mécanique, Lionel (design industriel et mécanique), une responsable communication… et Eléonore, qui s’occupe de tout ce qui n’est pas directement en lien avec le produit : développement commercial, communication, financements, partenariats…

Le design

Pendant plus de 3 mois, Eléonore et Lionel travaillent au design du produit avec un cabinet d’innovation et de design de Lyon, Dynergie : “ Comme on vient inscrire un nouvel usage dans l’entreprise, on voulait que ça puisse être compréhensible via le design du produit tout en évitant l’aspect de gros cube carré. Jusqu’à présent la machine fait 60 x 60 x 2m : même si ça prend un peu de place en hauteur au final c’est la largeur qui compte, parce que l’espace dans l’entreprise coute très cher ”. Il y aussi un autre facteur à ne pas sous-estimer : “ On s’est rendu compte que le marché de la distribution automatique et de la fontaine à eau est en pleine explosion, parce qu’en fait c’est à la machine à café que toutes les négociations d’entreprise ont lieu : comme c’est un moment très important, maintenant on parle plutôt d’un ‘ espace détente ’ où l’on invite les gens à se poser, puisque c’est là que tout va se négocier. Donc on a vraiment beaucoup travaillé sur le design pour que ça rende l’espace agréable et confortable ”. Une machine au design ergonomique mais aussi à l’avant-garde sur le profil technologique : “ Comme CleanCup© est monitorée à distance, on peut savoir en temps réel combien de verres sont propres, sales, en lavage, s’il y a une alerte panne etc. comme ça on peut intervenir ultra rapidement, et même des fois sans se déplacer ”. Le 9 mars le prototype est enfin dévoilé lors de la Biennale Art et Design de St. Etienne, où il reçoit un très bon accueil : CleanCup© remporte le premier prix du Design Tech Booster. La semaine suivante le produit est présenté à la Foire de Lyon, où il a pu être testé par Gerard Collomb en personne. Un autre utilisateur d’exception est Nicolas Hulot, qui compte parmi les intervenants de la Semaine du Développement Durable organisée par la Toulouse Business School. Eléonore profite de cette occasion pour lui faire tester le prototype : “ Il s’est senti tout de suite à l’aise avec le produit, il l’a trouvé beau, il avait envie de s’en servir ». Le journaliste a même proposé des petites modifications : “ Il nous a suggéré qu’on ne sert pas de l’eau… mais de la bière ! ”.

L’envole

Maintenant CleanCup© est en phase de commercialisation active : “ C’est une solution en location qui coute entre 250 et 290 euro par mois par machine, maintenance incluse ”. L’idée est de vendre les plus de machines possibles dans les deux prochains mois pour avoir les prochains financements : “ Notre objectif est de vendre un maximum de produit pour installer le 40 premiers machines à la fin de l’année ”. Le moment actuel semble favorable à la mise en place d’une solution zéro gobelets jetables : la loi de transition énergétique pour la croissance verte interdit la vente des gobelets jetables en plastique à partir du 1er janvier 2020. Et CleanCup© s’insère tout à fait dans cette dynamique.

En tout cas on souhaite très bonne chance à Eléonore pour que sa solution zéro gobelet jetable puisse rencontrer un succès encore plus grand !

L’économie circulaire dans le secteur de la moquette : « la planète au bout du rouleau ».

Cet article a initialement été rédigé  par Zero Waste France et publié sur leur site. Nous le relayons.

Zero Waste France et Changing Markets publient aujourd’hui le premier rapport sur l’économie circulaire dans le secteur de la moquette. Chaque année, 700 millions de m² de moquette sont mis sur le marché européen. Le rapport Moquette : la planète au bout du rouleau montre que les circuits de réutilisation et le recyclage sont encore quasiment inexistants dans ce secteur, malgré les allégations environnementales de deux de ses acteurs principaux, Desso et Interface. Le “grand gâchis” atteint en France son paroxysme dans le secteur de l’événementiel, où la moquette est utilisée quelques heures ou quelques jours seulement avant d’être jetée.

UNE MOQUETTE QUASI TOTALEMENT BRÛLÉE OU ENFOUIE EN DÉCHARGES

A l’heure de l’économie circulaire, le secteur de la moquette est à la traîne. Après usage, la quasi-totalité des moquettes françaises et même européennes sont brûlées ou enfouies en décharges. Faute de transparence complète sur les statistiques de recyclage du secteur, le tonnage précis de moquette recyclée en Europe n’est pas connu. Les auteurs du rapport estiment cependant que moins de 3% des volumes sont collectés pour recyclage, et qu’une partie de ce recyclage se révèle être en réalité du downcycling, c’est-à-dire une transformation en un produit de qualité inférieure ne pouvant généralement pas être à son tour recyclé.

 

FABRICANTS : UNE COMMUNICATION EN DÉCALAGE AVEC LA RÉALITÉ

Depuis plusieurs années, deux des principaux fabricants affichent pourtant des objectifs environnementaux élevés, visant par exemple, pour 2020, à produire “zéro déchet” (Interface) et à inclure tous leurs produits dans une démarche “Cradle-to-cradle®” (Desso). Une communication ambitieuse, qui s’accompagne d’expérimentations de terrain, mais reste très éloignée des performances de recyclage réels de ces deux acteurs, qui s’établissent entre environ 1,5 et 3%. Plus problématique encore, la communication de l’Union Française des Tapis et Moquettes (UFTM) et de ses partenaires dans le cadre du programme Optimum qui propose de collecter les moquettes usagées pour un “recyclage” qui se révèle être, en réalité, une valorisation principalement énergétique, autrement dit de l’incinération. Des ressources précieuses sont ainsi brûlées, ce qui émet en outre du CO2 et de nombreux polluants.


 

SECTEUR DE L’ÉVÉNEMENTIEL : LE NIVEAU ZÉRO DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Chaque année, quelques 1 135 foires et salons sont organisés en France, soit une surface de stands d’expositions de près de 6 millions de m², l’équivalent de plus de 65 000 logements moyens en France. Une grande partie de ces stands sont couverts de moquette à usage unique, sans compter les allées, les espaces extérieurs ou escaliers parfois également recouverts. On peut donc parler d’un produit jetable, qui n’est en outre quasiment jamais recyclé. Des solutions de réutilisation existent pourtant, via des systèmes de location qui sont utilisés à grande échelle dans d’autres pays européens.

 

Les auteurs du rapport présentent en conclusion une série de recommandations à l’adresse des fabricants, des utilisateurs, et des pouvoirs publics, afin de pouvoir engager le secteur dans une transition vers l’économie circulaire. “Il est urgent d’agir, sous peine de piéger l’industrie dans un modèle non-durable pour encore 10 ou 15 ans”souligne Flore Berlingen, directrice de Zero Waste France, “l’impact des mesures d’éco-conception permettant la réutilisation ou le recyclage des moquettes sera en effet décalé dans le temps, du fait du cycle d’usage relativement long de la moquette. Et dans le cas de l’événementiel, il s’agit d’arrêter au plus vite un gaspillage quotidien de milliers de  de moquettes !”.

 

Pour télécharger le rapport, ses infographies et visuels :https://www.zerowastefrance.org/publication/moquette-planete-au-bout-du-rouleau/