Aux origines du Plan Zéro Plastique de la Métropole Lyonnaise

Avez-vous vu passer cette bonne nouvelle en septembre 2024 ? 

La Métropole de Lyon a adopté un Plan Zéro plastique.

Si l’initiative de la collectivité est issue d’une démarche volontaire, vous vous en doutez sûrement, nous avons une légère implication dans cette histoire.

Et vous auriez raison ! Ce plan est effectivement issu d’un travail collaboratif entamé depuis un an avec Zero Waste Europe, Zero Waste France… Et nous !

A l’heure où nous écrivons cet article, ce Plan Zéro Plastique est en pleine mise en œuvre de ses actions prévues pour l’année 2025. Si peu de communication a été effectuée à son égard à ce jour, à l’exception d’un communiqué de presse en Octobre 2024 reprit par quelques médias locaux, c’est parce que ce n’est qu’au mois de juin que des premières concrétisations seront visibles au public.

Aujourd’hui, nous portons notre focus sur ce nouveau document d’objectifs de réduction des déchets et des gaspillages.

Projet E.R.I.C : Une action concrète vers des villes européennes plus exemplaires

Pour découvrir comment s’est organisé cette avancée, il faut prendre un peu de hauteur et remonter l’échelle du réseau Zero Waste Europe, en avril 2022. C’est à ce moment là qu’est lancé le projet “Elevating Reuse in Cities” (E.R.I.C.), dont l’objectif est “d’accompagner 18 à 30 municipalités européennes dans la prévention de leurs déchets au niveau local, par la création de plans de prévention plastique (PPP)”. Ces plans ciblent et mettent en œuvre des actions de prévention et d’évitement du plastique, pour le remplacer par des solutions réemployables dans la sphère directe de contrôle des collectivités (événements/bâtiments/installations publiques, organisation des espaces publics, ou encore commande publique etc.). 

Le projet E.R.I.C est directement financé par le “Plastic Solution Fund” (fond de Solutions contre le Plastique), un fond de placement financier américain spécialisé dans la recherche et le développement de solutions contre la pollution au plastique. A ce jour, il compte 28 municipalités participantes à travers toute l’Europe, dont la ville Bordeaux, Nantes Métropole et la Métropole de Lyon. Si la curiosité vous pique, la liste des villes est disponible ici.

Un réseau de municipalités précurseures et engagées

Zero Waste Europe et 10 membres de son réseau se coordonnent pour former les participants et les participantes du projet à se responsabiliser sur les systèmes de réutilisation et à concevoir des plans de prévention du plastique toujours plus ambitieux et restant à leur portées (via les évènements, bâtiments la commande publique.

Par la suite, ces collectivités pourront se mobiliser d’elles-mêmes à l’approche de moments politiques clés (Traités mondiaux sur le plastique, Directives européennes sur les déchets d’emballage…) pour porter un plaidoyer ambitieux en faveur d’une législation concrète sur la réduction des déchets et des gaspillages. Elles pourront ainsi s’appuyer sur leurs propres expériences.

Pour en revenir à la Métropole de Lyon, c’est via un accompagnement réalisé par Zero Waste Europe, Zero Waste France et nous mêmes qu’elle a adopté son propre plan Zéro Plastique dans le cadre du projet. En effet, l’adoption du plan fait partie intégrante des conditions de l’accompagnement.

Le plan Zéro plastique de Lyon Métropole

Ce plan a donc pour objectif d’accélérer et de faciliter l’engagement des délégations de la Métropole de Lyon en faveur de la réduction de l’usage des plastiques (à usage unique ou non) sur son territoire de mettre en œuvre de nouvelles solutions en matière de réemploi tout en inspirant d’autres villes françaises et européennes à en faire de même. Loin de partir de zéro, il s’est basé sur l’ensemble des actions déjà réalisées ou en cours de déploiement par la Métropole de Lyon pour les généraliser, les développer et les valoriser. En outre, sa mise en œuvre est un défi de taille puisqu’elle fonctionne via la coordination de plusieurs délégations publiques de la Métropole de Lyon. Direction Déchets, Économie circulaire, Prévention des Déchets, Achats responsables : autant de services de la Métropole qui ont encore du mal à se coordonner à travers le mille-feuilles administratif, bien que la réduction des déchets et des gaspillages soit une thématique centrale pour eux. 

Le plan doit également permettre de faire état des progrès réalisés au  sein de ces instances publiques, tout en garantissant une cohérence globale entre ses services et les divers plans d’action officiels déjà  en vigueur sur le territoire.

Ainsi la Métropole de Lyon a fait le choix que ces actions soient intégrées à celles du prochain Programme Local de Prévention des Déchets (PLPDMA 2025-2030) – un article à son sujet arrive prochainement – qu’elles soient inclues dans le suivi annuel de la gestion des déchets (qui vise par exemple de réduire la part de déchets incinérés de 50%, ou ben de viser le 0% d’enfouissement des encombrants, d’ici 2030) et également en concordance avec le Schéma de Promotion des Achats Responsables (SPAR). Elles seront donc au minimum en conformité avec les objectifs réglementaires nationaux (Loi AGEC qui fixe par exemple l’objectif de réduire de 50% le nombre de bouteilles plastiques à usage unique sur la période 2020-2030 ou encore la Loi EGALIM qui stipule que l’utilisation de contenants alimentaires en plastique est interdite pour la cuisson, la réchauffe et le service dans les établissements scolaires et universitaires, ainsi que des établissements d’accueil des enfants de moins de six ans au 1er janvier 2025). 

En plus des financements du Plastic Solution Funds, le plan Zéro Plastique de la Métropole de Lyon bénéficie également de financements de l’éco-organisme CITEO et de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME).

4 enjeux, 7 objectifs et 30 actions, vous suivez ?

Dans le cadre de son pôle plaidoyer, notre association a contribué à l’élaboration de ce plan en adoptant une position de facilitatrice auprès de la Métropole de Lyon aux côtés de Zero Waste France. Cela a permis d’apporter une expertise favorisée par notre ancrage local. Ainsi, nous avons pu orienter les actions du plan vers des objectifs atteignables qui assureront une base solide pour son déploiement sur le long terme et en restant ambitieuses.

Il correspond également à une grande portion de notre de plaidoyer dans le cadre de nos luttes pour la  préservation des ressources naturelles et la réduction des injustices sociales vers la promotion d’une société zéro déchet et plus juste. En effet, nous avions notamment  établi des recommandations politiques allant dans ce sens en 2020, dans le contexte des élections métropolitaines, avec 10 propositions à retrouver dans cet article.

Concrètement, le plan est soumis à un habile découpage permettant de traduire les ambitions de la Métropole en matière de réduction des déchets. Il se structure autours de 7 objectifs principaux :

  • Objectif n°1 : Limiter la consommation de Plastique à usage unique dans la commande publique
  • Objectif n°2 : Favoriser la consommation de l’eau du robinet pour réduire la consommation de bouteilles plastiques
  • Objectif n°3 : Rendre obligatoire la vaisselle réemployable dans les évènements organisés sur l’espace public
  • Objectif n°4 : Généraliser la vaisselle réemployable sur les sites de la collectivité
  • Objectif n°5 : Limiter le risque d’entrée des plastiques dans les réseaux d’assainissement puis vers les milieux naturels
  • Objectif n°6 : Sensibiliser et accompagner les citoyen⸱nes à la démarche zéro plastique
  • Objectif n°7 : Accompagner les communes et les parties-prenantes pour réduire l’utilisation du plastique à usage unique

Ces derniers ont été regroupés sous 4 grands enjeux

  • Enjeu N°1 : Réduire l’utilisation de plastiques à usage unique
  • Enjeu N° 2 : Développer le réemploi sur les sites et espaces publics de la métropole
  • Enjeu N° 3 : Préserver les milieux naturels et le cycle de l’eau de la pollution plastique
  • Enjeu N° 4 : Tendre vers un territoire zéro plastique

Pour finir, ces 7 objectifs se déclinent en 30 actions (page 18 à 19 du plan) avec des cibles à échéance 2024 et 2025. Ces actions vont, comme expliqué précédemment, dans le sens de nos recommandations sur de nombreux aspects et rejoignent la plupart de nos luttes. Parmi elles, on retrouve par exemple :

  • Des appels à projet en 2024 et 2025 pour accompagner les communes à installer de nouvelles fontaines à eau ) (Action n°6)

Cela permet par exemple de réduire l’utilisation de bouteilles d’eau en plastique jetable. Une telle action s’inscrit dans les obligations de la loi “Anti-Gaspillage – Économie Circulaire” (AGEC, 2020) qui indique que depuis 2022, les établissements recevant du public (ERP) pouvant accueillir 301 personnes et plus doivent être équipés de fontaines d’eau potable. Cette action aura donc le pouvoir de renforcer d’autant plus le maillage de solutions anti-plastique sur le territoire. Sur ce sujet, nous continuons d’alerter la Ville de Lyon et la Métropole  du manque de poins d’eau sur l’espace public, et de la  non-fonctionnalité permanente des points d’eau déjà en place.

  • La réduction de l’usage des textiles sanitaires et leur abandon dans les réseaux d’assainissement (Action n°19)

Notre association y contribue déjà depuis plusieurs années via ses nombreuses actions de sensibilisation en lien direct avec son marché public sur l’hygiène durable. Celui-ci nous permet de tisser des liens forts entre les enjeux de santé-environnement. C’est aussi l’occasion d’aborder un public moins sensible à nos autres actions tournées vers des enjeux de protection de l’environnement. Cela permet à toutes et tous de reprendre le pouvoir sur sa santé, sa consommation, et d’être informé·e sur les risques liés aux substances nocives.

A ce titre, nous organisons par exemple des ateliers pour fabriquer ses culottes menstruelles, la mise en avant des couches lavables, etc.

  • La création d’une charte « Métropole de Lyon zéro plastique » applicable aux commerces de vente à emporter, bars, évènements, clubs sportifs… (Action n°25)

Cette action fait entre autres le lien avec notre projet “Mon Commerçant Zéro Déchet” ainsi qu’avec nos actions de luttes contre les polluants éternels tels que les PFAS (les per- et polyfluoroalkylées, une large famille de composés chimiques d’origine synthétique aux propriétés particulièrement polluantes pour l’organisme et l’environnement). En effet, ils sont également présents dans les emballages alimentaires jetables.

  • La diffusion de l’objectif et des solutions du zéro plastique au sein des réseaux d’entreprises, clubs sportifs, associations culturelles, théâtres, etc (Action n°27)

Il s’agit là d’une action qui pourrait être parfaitement illustrée par la mise en place de notre expérimentation de Quartier Zéro Déchet (projet porté par ZDL, l’association Mouvement de Palier et la Mairie du 9ème arrondissement de Lyon). Cette expérience va d’ailleurs pourvoir servir d’inspirations pour diffuser cette pratique.

  • Le développement du portage de repas à domicile sans plastique en lien avec les Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS) et les structures partenaires (Action n°29)

Pour cette action, le pôle plaidoyer de notre association a effectué un suivi de longue date pour s’assurer que les collectivités intéressées ne cèdent pas à la tentation des alternatives d’emballages en carton (plastifiés quand même) , soit-disant compostables ou bio-sourcés.

De plus elles sont à ce jour l’option la plus saine pour la santé humaine, garanties sans micro-plastiques ou autre composant problématique (dans le cas ou l’on emploi des emballages réutilisables en verre ou en inox). Nous privilégierons toujours les options qui ne laissent aucun résidu ni déchet, puisque celles-ci restent les plus économes en ressources naturelles. Finalement, au long terme, c’est également l’option la plus économique.

Cette action fait également le lien avec les mesures de la loi EGAlim, complétée par la loi Climat et résilience concernant la restauration Collective, indiquant que depuis le 1er Janvier 2022 les collectivités ont l’obligation d’utiliser de la vaisselle et des récipients réemployables dans le cadre des portages à domicile et dans les préparations alimentaires chauffées sur place.

D’autres actions remarquables sont :

  • La mise à disposition gratuite de vaisselle lavable consignée sur les évènements de la métropole (Action n°9)

Pour cette action, nous avons joué notre rôle d’acteur local en identifiant, avec Zero Waste France, les évènements populaires les plus emblématiques et appropriés lors des phases de lancement.

  • L’élaboration d’un programme de communication global « zéro plastique à usage unique et réemploi » à grande échelle (Action n°23)

Cette action est cruciale pour favoriser l’acceptation des 29 autres auprès du grand public et des acteur⸱rices du territoire.

Conclusion : La communication : un point de vigilance essentiel

Ce plan représente une avancée majeure, témoignant de l’ambition de la Métropole en faveur de la lutte contre les déchets et les gaspillages. Nous sommes fièr⸱es d’avoir voté.es un tel plan, cohérent et ambitieux.

Pour autant de notre côté, il s’agit désormais d’assurer un suivi minutieux de toutes ces mesures, pour s’assurer qu’elles soient correctement réalisées et que les instances publiques restent impliquées dans le projet au long terme.

La plupart des actions mises en œuvres relèvent de l’expérimentation à une échelle réduite. L’enjeu suivant sera de l’élargir et de le généraliser aux 58 communes métropolitaines.

Les effets positifs d’une société zéro déchet ne sont pas systématiquement perceptibles en direct, ce qui représente un frein à son acceptabilité. En effet, les personnes visées risquent de se montrer réfractaires à un bousculement de leurs habitudes lorsqu’elles ne bénéficient pas d’alternatives directes proposées ou d’une information claire. L’un des leviers les plus efficaces pour contrer cela reste la sensibilisation sur le long terme. C’est pourquoi nous veillons aux choix de la Métropole en matière de communication pour qu’elle privilégie des formats de communication innovants et inclusifs, des approches ludiques et valorisantes.

Pour finir, à l’approche des prochaines élections métropolitaines, nous espérons que ce plan sera maintenu sur les prochains mandats.

Sources

Mois du vrac et du réemploi – « Le vrac ça ne fonctionne pas pour tout ni avec tout le monde ! »

Le marché du vrac en France a pris son envol à partir de 2016, porté par un contexte propice à son développement (préoccupations des consommateur·rices, contexte législatif, création du Réseau Vrac & Réemploi la même année etc.). Mais en 2021, il traverse une période plus difficile avec une baisse de fréquentation significative notamment des épiceries locales, menant à des fermetures en série. L’équipe de Zéro Déchet Lyon avait enquêté sur les freins et leviers et alerté sur cette crise à l’été 2024. Retrouvez les résultats de ce travail dans cet article.

A l’occasion de ce mois de Mars, mois du vrac et du réemploi, Zéro Déchet Lyon revient sur quelques fausses idées qui entourent ces pratiques de consommation, afin de (re)démontrer l’accessibilité et les multiples intérêts à soutenir ces pratiques tout en remettant la lumière sur les épiceries vrac de quartier en grandes difficultés et pourtant essentielles pour aider à réduire déchets et gaspillages.

Chaque jour de cette semaine, découvrez la réalité derrière une fausse idée sur le vrac.

 

Fausse idée n°2: « Le vrac ça ne fonctionne pas pour tout ni avec tout le monde ! « 

Cette idée à la dent dure, voudrait que la consommation en vrac (qui plus est en bio comme vu dans notre premier article) ne soit réservée qu‘à une élite et que pour quelques aliments.

De manière générale, dans un soucis de cohérence de démarche, presque tous les magasins bios proposent au moins un rayon vrac plus ou moins développé selon les niveaux d’engagement du magasin. Dans les magasins spécialisés dans la ventre en vrac, la majorité des produits sont bio. 

La crise des commerces vrac aurait-elle donc un rapport direct avec l’actuelle crise du bio ?

Pourtant, de nouveaux projets d’alimentation voient le jour et prouvent que la consommation  des produits en vrac, bio et locaux, c’est (vraiment) pour tout le monde.

 

La crise actuelle de l’agriculture biologique

Les commerces vrac comptent parmi les premiers revendeur·ses lorsqu’il s’agit de distribuer des produits bio/locaux sur un territoire. Preuve en est : en moyenne 1/3 des références dans leurs rayons proviennent de moins de 200km et ces produits représentent plus de la moitié du chiffre d’affaires pour ¼ des commerçants (source).

Ils permettent donc de faire rayonner les productions agricoles locales et facilitent le lien entre celles-ci et les consommateur·rices.

 

Seul modèle agricole durable et soutenable pour faire face au dérèglement climatique, à l‘effondrement de la biodiversité, à l‘explosion des maladies et l‘évolution démographique mondiale, l‘agriculture biologique traverse actuellement une crise sans précédent.

Les nombreux facteurs en cause sont d‘abord d‘ordres financiers (retards de paiement des quelques aides promises par le gouvernement français, qui plus est en quantités insuffisantes) et bureaucratiques (un label biologique considéré comme trop institutionnalisé, alourdi de normes complexes et inutiles).

De plus le regard porté sur cette filière par les consommateurs s’est considérablement dégradé avec le temps, dû au travail acharné des lobbies de l’agriculture conventionnelle qui font monter le scepticisme. La filière bio s’est vu progressivement associer à une catégorie de personne “bobo” trop écologistes pour être en phase avec la majeur partie des consommateurs. Cela aggrave l’incapacité de cette filière à s’adresser à certaines classes de population moins aisées ou moins diplômées, moins militantes et engagées qui perçoivent ces produits comme toujours plus chères. Ainsi les lieux proposant du bio engagés ne s’aventurent pas assez dans les quartiers populaires.

Il devient dès lors essentiel de remettre la question de l’alimentation biologique et de la consommation de produits en vrac au cœur de l’agenda politique afin de pérenniser ces pratiques et leur permettre de survivre aux nombreuses attaques du modèle conventionnel non soutenable.

Une alimentation durable pour tous·tes

Pour contrer ce phénomène, on peut s‘appuyer sur des acteurs·rices de l‘alimentation durable porteurs de projets visant à démocratiser une alimentation plus saine pour tous·tes.

Sur le 8e arrondissement de Lyon, on peut citer l‘ouverture de la Maison Engagée et Solidaire pour l’Alimentation en 2022. Ce tiers-lieu centré sur la thématique de l‘alimentation sûre et durable, à prix accessible vise à faire évoluer les pratiques d’approvisionnement et de consommation au bénéfice de la santé, de l‘environnement, de la production et de l’économie locale, de la démocratie et de la transition écologique et sociale des territoires. L’ engouement est tel qu‘après seulement 6 mois d’ouverture en 2022, elle comptait déjà plus de 300 foyers adhérants, dont près de 85% résidant dans un quartier prioritaire.

 

A une échelle nationale, l’essor du réseau VRAC (Vers un Réseau d‘Achat Commun) proposant des groupements d’achats durables et de qualité dans les quartiers prioritaires, prouve également qu‘il est possible de concilier alimentation bio et en vrac et profils éloignés du stéréotype « écolos-bobo ». Née à Lyon en 2013, le réseau assure désormais ses missions sur 23 territoires, à travers 22 associations, en France, en mettant directement en lien des producteur·rices, la plupart du temps en production biologique, avec les acheteur·ses.

Tous comme les abonnements du système de l’Association pour le maintien d’une agriculture paysanne et de proximité (Amap), ces types de commandes régulières groupées et en gros volumes permettent aux agricutleur·rices d’être rémunéré·es équitablement, justement, et d’avoir une visibilité sur leur finance grâce à l’anticipation des ventes. En échange les citoyen·nes peuvent ainsi acheter à un prix équitable des produits de qualité, en étant informé·es de leur origine et de la façon dont ils ont été produits. Des tarifs solidaires sont aussi développés pour les personnes à faibles revenus.

Un autre exemple, ayant vu le jour en 2017 : la Sécurité Sociale de l’Alimentation (SSA). Elle vise, à terme, à transformer nos systèmes alimentaires en profondeur en favorisant une agriculture durable et un revenu juste des agriculteur·ices pour lutter contre la faim et permettre à tous et toutes d’accéder à une alimentation saine et  choisie, notamment tournée vers une agriculture biologique, locale et par extension souvent sans emballage.

Elle se base pour cela sur le modèle du régime général de la sécurité sociale, fondé après la Seconde Guerre mondiale par M. Ambroise Croizat (le bâtisseur de la sécurité sociale, Ministre du travail sous De Gaulle, rattaché au Parti communiste), en ajoutant une branche « alimentation » à l’actuelle sécurité sociale.

Se basant sur cette idée, de très nombreuses initiatives fleurissent sur le territoire français, mettant en lien des personnes en  situation de précarité avec des producteur·rices locaux en circuits courts.

Un projet de loi en faveur de la SSA est actuellement porté par le co-fondateur du réseau VRAC et député du Rhône Boris Tavernier.

Une telle idée est d’autant plus pertinente dans un contexte général d’inflation, de perte de pouvoir d’achat des foyers précaires et d’enjeux de santé publique.

Réduction et prévention des déchets : ce que la Métropole de Lyon nous propose pour 2025-2030 – Analyse et consultation publique.

La Métropole de Lyon travaille actuellement sur son futur Programme Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA) qui sera déployé sur la période 2025-2030. Ce document de planification obligatoire vise à définir les objectifs de réduction des déchets et surtout, les mesures mises en place pour les atteindre. La proposition de ce nouveau programme est soumise à une consultation publique du 16 décembre 2024 au 19 janvier 2025.

L’équipe plaidoyer vous a préparé un kit d’action qui explique comment participer et pourquoi, avec des exemples de propositions ou améliorations issues des retours d’analyses des associations locales spécialisées et ce que nous allons publier.

👉 Nous avons besoin de vous pour pousser à toujours plus d’actions et de moyens.

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Les bioplastiques : pas si fantastiques !


Gobelet fait de bioplastique dit biodégradable

Depuis le début des années 1950, le plastique fait partie intégrante de nos vies. Il est utilisé dans la plupart des objets de notre quotidien au point de mettre en danger les écosystèmes et notre santé. Cette prise de conscience des consommateur·rices, ajoutée aux contraintes législatives grandissantes poussent les industriels à trouver des alternatives aux plastiques traditionnels pétro-sourcés. Depuis une quinzaine d’années, de nouveaux types d’emballages « innovants » envahissent nos supermarchés et lieux de restauration remplaçant progressivement nos emballages : les bioplastiques. Ils auraient tous les avantages des plastiques pétro-sourcés sans ses impacts nocifs sur l’environnement.

Cela fait rêver mais est-ce vraiment le cas?

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