Mois du vrac et du réemploi « Le vrac c’est moins hygiénique !

Le marché du vrac en France a pris son envol à partir de 2016, porté par un contexte propice à son développement (préoccupations des consommateur·rices, contexte législatif, création du Réseau Vrac & Réemploi la même année etc.). Mais en 2021, il traverse une période plus difficile avec une baisse de fréquentation significative notamment des épiceries locales, menant à des fermetures en série. L’équipe de Zéro Déchet Lyon avait enquêté sur les freins et leviers et alerté sur cette crise à l’été 2024. Retrouvez les résultats de ce travail dans cet article.

A l’occasion de ce mois de Mars, mois du vrac et du réemploi, Zéro Déchet Lyon revient sur quelques fausses idées qui entourent ces pratiques de consommation, afin de (re)démontrer l’accessibilité et les multiples intérêts à soutenir ces pratiques tout en remettant la lumière sur les épiceries vrac de quartier en grandes difficultés et pourtant essentielles pour aider à réduire déchets et gaspillages.

Chaque jour de cette semaine, découvrez la réalité derrière une fausse idée sur le vrac.

Fausse idée n°3 : « Le vrac c’est moins hygiénique « 

Est-ce meilleur pour la santé de consommer des produits en vrac ? Ou bien à l’inverse, les produits vendus en vrac sont-ils moins hygiéniques ? C’est à ces questions que l’on répond aujourd’hui.

Plastique et protection des aliments, une fausse bonne idée ?

Dans l’industrie agro-alimentaire, les emballages en plastique restent encore à ce jour les premiers modes de conditionnement utilisés. S’ils semblent présenter plusieurs aspects pratiques dont principalement  la légèreté, cela fait maintenant plusieurs années que des études scientifiques interrogent voir relient leur présence et des impacts sur la santé humaine et l’environnement. En 2019, un rapport du Centre pour le droit international de l’environnement (CIEL), en collaboration avec les Universités américaines d’Exeter et UPSTREAM et des organismes Earthworks, Global Alliance for Incinerator Alternatives (GAIA), Healthy  Babies Bright Futures (HBBF), IPEN et Texas Environmental Justice  Advocacy Services (t.e.j.a.s.), rassemble des recherches qui exposent les risques toxiques distincts que les plastiques posent à la santé humaine à chaque étape de leur cycle de vie, de l’extraction des combustibles fossiles à leur élimination, en passant par leur utilisation par les consommateur·rices et bien au-delà.

Il est alors démontré que les plastiques, au contact des aliments qu’ils doivent protéger, ont en réalité plutôt tendance à les contaminer via des particules de micro-plastiques et leur ribambelle d’additifs (dont des polluants éternels tels que les PFAS (per- et polyfluoroalkylées) ou des molécules classées comme perturbateurs endocriniens : Parabens, bisphénols… ) qui migrent des emballages vers les aliments, que nous ingérons ensuite.

Dans ce contexte, le vrac permet de réduire significativement ce phénomène, d’autant plus si les aliments achetés sont ensuite stockés dans des emballages moins ou pas du tout nocifs : sachets en papier, en tissus (cotons bio non blanchis ni lavés avec des lessives contenant des produits toxiques pour les organismes) ou bien dans des bocaux en verre (réutilisables à l’infini en les lavant comme de la vaisselle).

 

Une réglementation sécurisante

Sur le plan hygiène, les produits en vrac sont soumis à des normes spécifiques ainsi qu’à des contrôles réguliers. Ils sont par exemple soumis au règlement européen (CE) n° 178/2002, sur les principes et les prescriptions générales de la législation alimentaire, qui instaure 4 principes et 3 obligations assurant la sécurité des aliments vendus aux consommateur·rices.

La Loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (1) (Loi AGEC) précise les modalités d’application de la mise en place du vrac dans le commerces. Elle explique notamment que « Tout consommateur final peut demander à être servi dans un contenant  apporté par ses soins, dans la mesure où ce dernier est visiblement  propre et adapté à la nature du produit acheté. » C’est donc le·la client·e qui est responsable de la propreté et de l’hygiène de son contenant.

Le détail des textes est à retrouver ci-dessous :

Concernant les denrées alimentaires, le règlement (CE) n° 178/2002 établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l'Autorité européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires s’applique au vrac.

Il pose 4 grands principes :

  • Le recours à l’analyse des risques par les autorités compétentes (processus comportant trois volets : l’évaluation (ou estimation) des risques - la gestion (ou management) des risques - et la communication sur les risques) ;
  • Le principe de précaution (dans le cas où il y a des effets nocifs possibles sur la santé et qu’il subsiste une incertitude scientifique, alors il faut mettre en place des mesures provisoires de gestion du risque dans l’attente d’autres informations scientifiques);
  • Le principe de transparence (informer les citoyens des risques et des mesures mises en place);
  • Le principe d’innocuité (aucun aliment n’est mis sur le marché s’il est dangereux).

Et 3 obligations :

  • La traçabilité (possibilité de retrouver l’histoire complète d’un aliment ou de l’ingrédient qui compose l’aliment);
  • La possibilité de retrait / rappel (Les produits susceptibles de présenter un risque pour la santé publique doivent être soit retirés, soit rappelés. Le retrait permet d’empêcher la distribution et l’exposition à la vente du produit concerné. Le rappel permet d’empêcher la consommation ou l’utilisation du produit qui a été vendu) ;
  • L’information des services de contrôle (informer les autorités des décisions de retrait/rappel ou d’une situation pouvant être préjudiciable pour la santé du consommateur).

Pour les produits détergents, le commerçant a obligation de s’assurer que les produits mis en vente sont conformes à la réglementation et de s’assurer qu’ils disposent des instructions et matériels requis pour réaliser la vente en vrac en toute sécurité pour le consommateur.

Pour les produits cosmétiques, le commerçant a l’obligation de s’assurer que les produits mis en vente sont conformes à la réglementation en vérifiant leur étiquetage et en assurant des conditions de stockage et de transport adaptées. Selon ce qui a été convenu en amont, c’est soit le fabricant soit le distributeur, qui s’assure de la sécurité sanitaire en matière de vente en vrac, depuis la réception des produits chez le distributeur jusqu’à la vente au consommateur.

Ces obligations découlent des règlements européens sur les produits cosmétiques et les détergents (dans lesquels il n’y a aucune obligation spécifique à la vente en vrac) et visent à protéger la santé du consommateur.

Article 41

Le titre II du livre Ier du code de la consommation est ainsi modifié :
1° A l'intitulé, les mots : « interdites et pratiques commerciales réglementées » sont supprimés ;
2° Au début, il est ajouté un chapitre Ier A ainsi rédigé :

« Chapitre Ier A
« Pratiques commerciales encouragées

« Section unique
« Vente de produits sans emballage

« Art. L. 120-1.-La vente en vrac se définit comme la vente au consommateur de produits présentés sans emballage, en quantité choisie par le consommateur, dans des contenants réemployables ou réutilisables. La vente en vrac est proposée en libre-service ou en service assisté dans les points de vente ambulants.
« Elle peut être conclue dans le cadre d'un contrat de vente à distance.
« Tout produit de consommation courante peut être vendu en vrac, sauf exceptions dûment justifiées par des raisons de santé publique.
« La liste des exceptions est fixée par décret.

« Art. L. 120-2.-Dans les commerces de vente au détail, le contenant réutilisable peut être fourni par le détaillant sur le lieu de vente ou être apporté par le consommateur.
« Tout consommateur final peut demander à être servi dans un contenant apporté par ses soins, dans la mesure où ce dernier est visiblement propre et adapté à la nature du produit acheté.
« Un affichage en magasin informe le consommateur final sur les règles de nettoyage et d'aptitude des contenants réutilisables.
« Dans ce cas, le consommateur est responsable de l'hygiène et de l'aptitude du contenant.
« Le commerçant peut refuser le service si le contenant proposé est manifestement sale ou inadapté. »

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/article_jo/JORFARTI000041553806

Des labels pour éloigner les risques sanitaires

En outre, ces produits “conventionnels” issus de la grande distribution :

  •  sont aussi en moyenne les plus sucrés, lorsqu’ils sont les moins chers en supermarché,  et entretiennent donc les inégalités sociales en terme d’accès à une alimentation saine pour tous et toutes
  • sont cultivés avec des pratiques et des produits toxiques pour l’environnement, le sol, l’eau, l’air, les pollinisateurs…
  • contiennent des pesticides lorsqu’ils ne sont pas bio, parfois même des OGM qui peuvent être source de maladies.

Concernant la qualité des produits distribués en vrac, elle varie d’un produit à l’autre mais peut-être assurée par la présence de labels biologiques, équitables (lorsque l’on est plus sensible à un aspect social) ou par le taux de transformation du produit.

D’après une enquête du Centre de Ressources et d’Informations Nutritionnelles (CERIN), l’augmentation de la part d’aliments peu ou pas transformés dans la ration est associée à un apport plus élevé en protéines animales, une consommation plus variée de protéines végétales, une qualité alimentaire globale améliorée et un risque cardiométabolique diminué.

Pour clore sur ce sujet, nous n’avons à ce jour pas connaissance de cas recensé d’intoxication alimentaire ou de personne tombée malade suite à la consommation de produits en vrac. En revanche les scandales sanitaires liés à des produits issus de la grande distribution sont hebdomadaires…

Ainsi tout dépendra de vos habitudes alimentaires mais retenons globalement que les épiceries proposant un conditionnement en vrac ont tendance à sélectionner des produits plus sains pour la santé, si bien qu’il s’agisse de la seconde raison pour laquelle les consommateurs réguliers s’y rendent, selon le rapport 2021 «Panorama et évaluation environnementale du vrac en France : état des lieux et analyse des pratiques »  de l’ADEME.

Mois du vrac et du réemploi – « Le vrac ça ne fonctionne pas pour tout ni avec tout le monde ! »

Le marché du vrac en France a pris son envol à partir de 2016, porté par un contexte propice à son développement (préoccupations des consommateur·rices, contexte législatif, création du Réseau Vrac & Réemploi la même année etc.). Mais en 2021, il traverse une période plus difficile avec une baisse de fréquentation significative notamment des épiceries locales, menant à des fermetures en série. L’équipe de Zéro Déchet Lyon avait enquêté sur les freins et leviers et alerté sur cette crise à l’été 2024. Retrouvez les résultats de ce travail dans cet article.

A l’occasion de ce mois de Mars, mois du vrac et du réemploi, Zéro Déchet Lyon revient sur quelques fausses idées qui entourent ces pratiques de consommation, afin de (re)démontrer l’accessibilité et les multiples intérêts à soutenir ces pratiques tout en remettant la lumière sur les épiceries vrac de quartier en grandes difficultés et pourtant essentielles pour aider à réduire déchets et gaspillages.

Chaque jour de cette semaine, découvrez la réalité derrière une fausse idée sur le vrac.

 

Fausse idée n°2: « Le vrac ça ne fonctionne pas pour tout ni avec tout le monde ! « 

Cette idée à la dent dure, voudrait que la consommation en vrac (qui plus est en bio comme vu dans notre premier article) ne soit réservée qu‘à une élite et que pour quelques aliments.

De manière générale, dans un soucis de cohérence de démarche, presque tous les magasins bios proposent au moins un rayon vrac plus ou moins développé selon les niveaux d’engagement du magasin. Dans les magasins spécialisés dans la ventre en vrac, la majorité des produits sont bio. 

La crise des commerces vrac aurait-elle donc un rapport direct avec l’actuelle crise du bio ?

Pourtant, de nouveaux projets d’alimentation voient le jour et prouvent que la consommation  des produits en vrac, bio et locaux, c’est (vraiment) pour tout le monde.

 

La crise actuelle de l’agriculture biologique

Les commerces vrac comptent parmi les premiers revendeur·ses lorsqu’il s’agit de distribuer des produits bio/locaux sur un territoire. Preuve en est : en moyenne 1/3 des références dans leurs rayons proviennent de moins de 200km et ces produits représentent plus de la moitié du chiffre d’affaires pour ¼ des commerçants (source).

Ils permettent donc de faire rayonner les productions agricoles locales et facilitent le lien entre celles-ci et les consommateur·rices.

 

Seul modèle agricole durable et soutenable pour faire face au dérèglement climatique, à l‘effondrement de la biodiversité, à l‘explosion des maladies et l‘évolution démographique mondiale, l‘agriculture biologique traverse actuellement une crise sans précédent.

Les nombreux facteurs en cause sont d‘abord d‘ordres financiers (retards de paiement des quelques aides promises par le gouvernement français, qui plus est en quantités insuffisantes) et bureaucratiques (un label biologique considéré comme trop institutionnalisé, alourdi de normes complexes et inutiles).

De plus le regard porté sur cette filière par les consommateurs s’est considérablement dégradé avec le temps, dû au travail acharné des lobbies de l’agriculture conventionnelle qui font monter le scepticisme. La filière bio s’est vu progressivement associer à une catégorie de personne “bobo” trop écologistes pour être en phase avec la majeur partie des consommateurs. Cela aggrave l’incapacité de cette filière à s’adresser à certaines classes de population moins aisées ou moins diplômées, moins militantes et engagées qui perçoivent ces produits comme toujours plus chères. Ainsi les lieux proposant du bio engagés ne s’aventurent pas assez dans les quartiers populaires.

Il devient dès lors essentiel de remettre la question de l’alimentation biologique et de la consommation de produits en vrac au cœur de l’agenda politique afin de pérenniser ces pratiques et leur permettre de survivre aux nombreuses attaques du modèle conventionnel non soutenable.

Une alimentation durable pour tous·tes

Pour contrer ce phénomène, on peut s‘appuyer sur des acteurs·rices de l‘alimentation durable porteurs de projets visant à démocratiser une alimentation plus saine pour tous·tes.

Sur le 8e arrondissement de Lyon, on peut citer l‘ouverture de la Maison Engagée et Solidaire pour l’Alimentation en 2022. Ce tiers-lieu centré sur la thématique de l‘alimentation sûre et durable, à prix accessible vise à faire évoluer les pratiques d’approvisionnement et de consommation au bénéfice de la santé, de l‘environnement, de la production et de l’économie locale, de la démocratie et de la transition écologique et sociale des territoires. L’ engouement est tel qu‘après seulement 6 mois d’ouverture en 2022, elle comptait déjà plus de 300 foyers adhérants, dont près de 85% résidant dans un quartier prioritaire.

 

A une échelle nationale, l’essor du réseau VRAC (Vers un Réseau d‘Achat Commun) proposant des groupements d’achats durables et de qualité dans les quartiers prioritaires, prouve également qu‘il est possible de concilier alimentation bio et en vrac et profils éloignés du stéréotype « écolos-bobo ». Née à Lyon en 2013, le réseau assure désormais ses missions sur 23 territoires, à travers 22 associations, en France, en mettant directement en lien des producteur·rices, la plupart du temps en production biologique, avec les acheteur·ses.

Tous comme les abonnements du système de l’Association pour le maintien d’une agriculture paysanne et de proximité (Amap), ces types de commandes régulières groupées et en gros volumes permettent aux agricutleur·rices d’être rémunéré·es équitablement, justement, et d’avoir une visibilité sur leur finance grâce à l’anticipation des ventes. En échange les citoyen·nes peuvent ainsi acheter à un prix équitable des produits de qualité, en étant informé·es de leur origine et de la façon dont ils ont été produits. Des tarifs solidaires sont aussi développés pour les personnes à faibles revenus.

Un autre exemple, ayant vu le jour en 2017 : la Sécurité Sociale de l’Alimentation (SSA). Elle vise, à terme, à transformer nos systèmes alimentaires en profondeur en favorisant une agriculture durable et un revenu juste des agriculteur·ices pour lutter contre la faim et permettre à tous et toutes d’accéder à une alimentation saine et  choisie, notamment tournée vers une agriculture biologique, locale et par extension souvent sans emballage.

Elle se base pour cela sur le modèle du régime général de la sécurité sociale, fondé après la Seconde Guerre mondiale par M. Ambroise Croizat (le bâtisseur de la sécurité sociale, Ministre du travail sous De Gaulle, rattaché au Parti communiste), en ajoutant une branche « alimentation » à l’actuelle sécurité sociale.

Se basant sur cette idée, de très nombreuses initiatives fleurissent sur le territoire français, mettant en lien des personnes en  situation de précarité avec des producteur·rices locaux en circuits courts.

Un projet de loi en faveur de la SSA est actuellement porté par le co-fondateur du réseau VRAC et député du Rhône Boris Tavernier.

Une telle idée est d’autant plus pertinente dans un contexte général d’inflation, de perte de pouvoir d’achat des foyers précaires et d’enjeux de santé publique.

Réduction et prévention des déchets : ce que la Métropole de Lyon nous propose pour 2025-2030 – Analyse et consultation publique.

La Métropole de Lyon travaille actuellement sur son futur Programme Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA) qui sera déployé sur la période 2025-2030. Ce document de planification obligatoire vise à définir les objectifs de réduction des déchets et surtout, les mesures mises en place pour les atteindre. La proposition de ce nouveau programme est soumise à une consultation publique du 16 décembre 2024 au 19 janvier 2025.

L’équipe plaidoyer vous a préparé un kit d’action qui explique comment participer et pourquoi, avec des exemples de propositions ou améliorations issues des retours d’analyses des associations locales spécialisées et ce que nous allons publier.

👉 Nous avons besoin de vous pour pousser à toujours plus d’actions et de moyens.

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Vers la fin des commerces du vrac, ces acteur·rices indispensables de la réduction des déchets de notre quotidien ?

Le contexte

Depuis 2020, des commerces de vente de produits en vrac, en particulier les commerces indépendants,  font face à de grandes difficultés financières.

Plus d’une douzaine ont cessé leur activité sur la métropole de Lyon depuis 2020, chiffre très conséquent compte-tenu du petit nombre de commerces indépendants installés au total (une trentaine). Phénomène d’autant plus incohérent quand 60 % des Français ont conscience de l’urgence d’agir pour le climat, qu’iels sont même 92 % à savoir qu’il leur faudra modifier leurs modes de vie pour réduire leur impact (source CESE 2023).

Pourtant ces pratiques s’ancrent dans les changements de comportement à adopter compte-tenu des enjeux écologiques actuels et à venir. L’ADEME estime que ces achats en vrac peuvent permettre « de réduire la masse de déchets d’emballages d’au moins 2/3, sur toute la chaîne de distribution ».

Face à ce constat alarmant, une équipe de bénévoles de l’association Zéro Déchet Lyon a enquêté auprès de 8 de ces magasins de vente en vrac indépendants volontaires afin d’identifier les difficultés/freins communs et leviers possibles à travers un questionnaire. L’équipe plaidoyer a également mené des recherches complémentaires pour proposer des pistes de soutiens et de travail collaboratif. Ces résultats ont été envoyés cet été aux élu·es de la Métropole en invitant à entamer rapidement un travail collectif.

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Affichage environnemental sur le textile : véritable avancée ou greenwashing ?

L’affichage environnemental du textile, prévu pour l’automne 2024, permettra d’évaluer l’impact des vêtements sur l’ensemble de leur cycle de vie. Cette initiative, inscrite dans la loi AGEC et répondant aux recommandations de la Convention Citoyenne pour le Climat ainsi qu’à la loi Climat et Résilience, marque un premier pas historique pour lutter contre la surproduction textile et la “fast fashion”.

Adopté par les députés, cet affichage sera compatible avec la méthode « Product Environmental Footprint » (PEF) de la Commission Européenne. Il répond à une réelle demande des citoyen·nes : 74% des Français aimeraient avoir plus d’informations sur l’impact environnemental et sociétal des produits qu’ils achètent (14ème baromètre de la consommation responsable Greenflex et ADEME – 2021).

L’affichage environnemental sera mis en place de manière volontaire pour les produits textiles et alimentaires en 2024 avant de devenir obligatoire en 2025. Progressivement, cette mesure s’étendra à d’autres catégories de produits telles que l’électronique, les cosmétiques et les articles d’ameublement.

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