Depuis 2020, des commerces de vente de produits en vrac, en particulier les commerces indépendants, font face à de grandes difficultés financières.
Plus d’une douzaine ont cessé leur activité sur la métropole de Lyon depuis 2020, chiffre très conséquent compte-tenu du petit nombre de commerces indépendants installés au total (une trentaine). Phénomène d’autant plus incohérent quand 60 % des Français ont conscience de l’urgence d’agir pour le climat, qu’iels sont même 92 % à savoir qu’il leur faudra modifier leurs modes de vie pour réduire leur impact (source CESE 2023).
Pourtant ces pratiques s’ancrent dans les changements de comportement à adopter compte-tenu des enjeux écologiques actuels et à venir. L’ADEME estime que ces achats en vrac peuvent permettre « de réduire la masse de déchets d’emballages d’au moins 2/3, sur toute la chaîne de distribution ».
Face à ce constat alarmant, une équipe de bénévoles de l’association Zéro Déchet Lyon a enquêté auprès de 8 de ces magasins de vente en vrac indépendants volontaires afin d’identifier les difficultés/freins communs et leviers possibles à travers un questionnaire. L’équipe plaidoyer a également mené des recherches complémentaires pour proposer des pistes de soutiens et de travail collaboratif. Ces résultats ont été envoyés cet été aux élu·es de la Métropole en invitant à entamer rapidement un travail collectif.
L’affichage environnemental du textile, prévu pour l’automne 2024, permettra d’évaluer l’impact des vêtements sur l’ensemble de leur cycle de vie. Cette initiative, inscrite dans la loi AGEC et répondant aux recommandations de la Convention Citoyenne pour le Climat ainsi qu’à la loi Climat et Résilience, marque un premier pas historique pour lutter contre la surproduction textile et la “fast fashion”.
Adopté par les députés, cet affichage sera compatible avec la méthode « Product Environmental Footprint » (PEF) de la Commission Européenne. Il répond à une réelle demande des citoyen·nes :74% des Français aimeraient avoir plus d’informations sur l’impact environnemental et sociétal des produits qu’ils achètent (14ème baromètre de la consommation responsable Greenflex et ADEME – 2021).
L’affichage environnemental sera mis en place de manière volontaire pour les produits textiles et alimentaires en 2024 avant de devenir obligatoire en 2025. Progressivement, cette mesure s’étendra à d’autres catégories de produits telles que l’électronique, les cosmétiques et les articles d’ameublement.
Les beaux jours arrivent, et avec eux les manifestations en plein air pouvant rassembler plusieurs centaines voire milliers de personnes ! Si ces évènements sont festifs et permettent aux gens de communier au rythme de la musique, de l’art et du spectacle, ils n’en restent pas moins des manifestations à l’origine d’une forte pression sur l’environnement et les ressources naturelles, notamment via la consommation d’objets à usage unique, de tracts papier, de matériels, transports, ou encore d’énergie. L’ADEME estime ainsi qu’une manifestation de 5000 personnes générerait environ 2,5 tonnes de déchets [1] – soit l’équivalent de 5 années de déchets pour une seule personne en France[2]), et 1000 kWh d’énergie [1](ce qui équivaut à la consommation électrique d’un foyer pendant 3 mois [3]).
Les salons ou foires sont également de gigantesques pourvoyeurs de déchets, notamment à cause de ses stands à usage unique, jetés à la fin du salon, des moquettes et support de communication, également à usage unique faute de filière de recyclage, d’habitudes, de services de location ou de réutilisation et de réelles contraintes juridiques. Le gaspillage alimentaire n’est également pas négligeable : 30% des organisateurs déclarent avoir déjà jeté plus de 15% de la nourriture prévue [4].
L’obligation de vaisselle réemployable pour la restauration sur place est une demande phare de Zero Waste France depuis 2017. Cette demande s’est concrétisée en 2020 avec l’adoption de la loi anti-gaspillage (AGEC), mais elle reste aujourd’hui trop peu appliquée par les établissements concernés.
Le réseau des associations du mouvement Zero Waste s’est mobilisé au mois de janvier pour aller constater sur le terrain le respect (ou non) de cette obligation. Une centaine de militants se sont rendus dans près de 300 de restaurants un peu partout en France. Sur la métropole de Lyon, une douzaine de bénévoles se sont rendus dans 25 restaurants de chaînes de fast-food nationales mais aussi auprès de chaînes lyonnaises durant quinze jours.
Les résultats s’avèrent mauvais : sur la métropole de Lyon, seuls 20% sont intégralement passés à de la vaisselle réutilisable pour la consommation sur place. Près de la moitié (44%) continuent de servir leurs clients dans des emballages jetables. Sur les 9 restaurants de chaînes locales observés (Big Fernand, King Marcel, Les Burgers de papa, Ninkasi, Starbucks, Chipotle, Yaafa), seuls 3 lieux sont passés au tout réutilisable. Découvrez notre communiqué de presse à ce sujet.
➡️ Une loi c’est bien, mais c’est mieux si elle est respectée. Zero Waste France invite donc tous·tes les citoyen·nes qui le souhaitent à interpeller publiquement les fast-foods qui continuent de servir les repas dans de la vaisselle jetable.
La restauration rapide, c’est environ 200 000 tonnes de déchets d’emballages par an. En 2017, on estimait même que le géant du secteur McDonald’s était responsable en France de la mise aux ordures de plus d’1kg d’emballages par seconde!
Pour réduire ces déchets inutiles, depuis le 1er janvier 2023, tous les restaurants de plus de 20 couverts ont l’obligation de servir les repas dans de la vaisselle réutilisable (art. L 541-15-10 III. du code de l’environnement et décret n° 2020-1724 du 28 décembre 2020).
Ceux qui continuent à utiliser de la vaisselle jetable s’exposent à une amende de 7 500 €, 15 000 € en cas de récidive. Des sanctions administratives peuvent également être infligées par les pouvoirs publics.
La restauration rapide, en particulier, a un historique de non-respect de la loi sur le tri des déchets. Face à ce précédent peu rassurant, Zero Waste France et d’autres associations ont interpellé les restaurateur·rices dans une tribune publiée dans Le Journal du dimanche.
L’association a aussi mobilisé ses militant·es. Du 9 au 22 janvier 2023, dans 48 villes et territoires de l’Hexagone, de Corse et d’Outre-Mer, les bénévoles du mouvement Zero Waste ont inspecté près de 300 restaurants des grandes enseignes de restauration rapide Burger King, KFC, McDonald’s et Quick.
Résultats :
Plus de la moitié (57%) des établissements visités continuent d’utiliser uniquement de la vaisselle jetable pour la restauration sur place.
Parmi ceux qui utilisent de la vaisselle réemployable, tous continuent de servir une partie des repas sur place, comme les sandwichs et les sauces, dans des emballages jetables : une pratique tolérée par la loi, mais qui dans les faits ne permet pas de réduire ces déchets inutiles aussi drastiquement qu’il le faudrait.
Le 24 janvier 2023, Zero Waste France a donc envoyé des courriers d’interpellation à Burger King, KFC, McDonald’s et Quick pour leur demander de mettre rapidement fin aux infractions constatées dans leurs restaurants.
Afin de faire pression sur les enseignes concernées, les résultats de l’enquête de terrain menée par les bénévoles de l’association ont aussi été repris dans les médias.
Sans réaction rapide des marques, Zero Waste France se réserve le droit de lancer de nouvelles opérations de vérification de grande ampleur, voire de déposer plainte si nécessaire.
La vaisselle réutilisable pour la restauration sur place dans les fast-foods est une première étape importante pour changer les habitudes des enseignes, mais il reste beaucoup de chemin à parcourir :
Par exemple, les matériaux choisis par les grandes chaînes de restauration rapide pour la vaisselle réemployable posent question, au regard de leur durabilité, mais aussi des risques qu’ils pourraient poser pour la santé humaine en raison de la migration des microplastiques dans l’alimentation.
De manière générale, Zero Waste France milite pour que la loi passe à la vitesse supérieure en contraignant tous les acteurs de la restauration (sur place et à emporter) et de la livraison à bannir le jetable au profit de contenants réutilisables, standardisés et consignés.
Tous·tes les citoyen·nes peuvent agir pour interpeller publiquement les enseignes qui ne respectent pas la loi ! C’est facile et rapide.
📖 Mode d’emploi en 4 étapes :
1 - Se rendre dans un restaurant d'une grande chaîne comme Burger King, KFC, McDonald’s , Quick, ou d'une chaîne locale comme Ninkasi, Big Fernand, King Marcel etc. proche de chez vous pour y constater le respect (ou non) de l’obligation de vaisselle réutilisable pour la restauration sur place. Vous n’êtes pas obligé·e de consommer sur place, loin de là ! Vous pouvez aussi simplement rentrer dans le restaurant, seul·e ou à plusieurs, faire mine de vouloir commander et partir comme si vous changiez d’avis : la circulation est plutôt libre dans ces établissements. Attention: le lieu doit avoir un minimum de 20 places assises pour être concerné par la loi.
2 - Vérifier si l’obligation de vaisselle réutilisable est bien appliquée.
A quoi ressemble la vaisselle que vous voyez sur les plateaux (quelques exemples dans le tableau ci-dessous) ?
S’agit-il d’emballages « traditionnels » en papier-carton ou nouveaux contenants solides ?
A noter que seule la vaisselle à proprement parler est concernée, les papiers jetables emballant les burgers par exemple sont encore autorisés. Ce qui n’empêche pas d’interpeller les marques à ce sujet également !
3 - Prendre des photos de la vaisselle jetable et des déchets d’emballages.
Si vous n’avez pas vous-même commandé et que vous pensez que c’est faisable, vous pouvez demander poliment à un·e client·e si vous pouvez photographier son plateau.
Sinon, vous pouvez essayer de prendre discrètement en photo le plateau d’un·e client·e.
Dans tous les cas, il est primordial de ne pas montrer les visages ou tous autres éléments qui permettraient d’identifier les client·es ou les employé·es du restaurant.
Quelques exemples de tweets à publier ci-dessous, mais n’hésitez pas à être créatif·ve :
Exemple 1:
Depuis le 1er janvier, tous les restaurants de plus de 20 couverts ont l'obligation de servir les repas dans de la vaisselle réutilisable. Nous sommes le [date] et @[marque concernée] ne respecte toujours pas la loi ! cc @zerodechetlyon @ZeroWasteFR #DéchetsSansFaim #GoZeroWaste
Exemple 2:
La vaisselle réutilisable, c'est obligatoire depuis le 1er janvier @[marque concernée] ! Même si les emballages jetables sont sujets à interprétation, ce n'est pas une raison pour ne pas réduire vos déchets inutiles cc @ZeroWasteFR #DéchetsSansFaim #GoZeroWaste
➡️ Pensez à mentionner Zéro Déchet Lyon et Zero Waste France pour que l’association puisse partager le tweet ou la story !
Le sport, on dit oui ! Mais chez Zéro Déchet Lyon, on est aussi sensibles à la préservation de nos ressources, alors on a décidé de vous donner quelques billes pour une pratique du sport éco-responsable.
Saviez-vous que d’après l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), le marché des « articles de sport et de loisirs » neufs en France représentait en 2017 environ 186 000 tonnes d’objets, dont 56 000 tonnes pour les cycles et trottinettes – soit autant de potentiels déchets, faisant ainsi de la France le pays le plus gros consommateur de ce type d’articles en Europe [1]. On estime ainsi à environ 100 000 tonnes annuelles (dont 30 000 pour les cycles et trottinettes) les déchets générés par ce marché [2]. Et au-delà de ce marché, tout sport peut engendrer des déchets de différentes natures, que ce soit par l’intermédiaire d’une pratique en club ou via des évènements pouvant rassembler plusieurs centaines voire de milliers de personnes.
Comment concilier sport et éco-responsabilité ? Regardons cela ensemble de plus près. Dans cet article nous allons parler :